Dessiner des oiseaux
Une semaine après la rencontre nationale de Lorient, je participais à un stage d'un week-end sur Angers animé par Olivier Loir, pour apprendre / réviser le dessin d'oiseaux, notamment sur le vif.
Première partie du stage au sein du Museum d'histoire naturelle où se tient pour quelques semaines encore l'exposition "Drôles d'oiseaux". Les volatiles naturalisés ont servi de modèles aux exercices de prise de forme. Capter les formes, évacuer les détails, travailler avec un poignet délié, ne pas verbaliser ce qu'on dessine.
Dans la salle consacrée à l'avifaune séjournant au lac de Maine, on travaille à saisir les têtes, des postures ou certains détails des oiseaux que l'on observera et dessinera le jour suivant.
Un dernier exercice pour passer du naturalisé au vivant : les escargots, d'abord recroquevillés dans leur coquille, puis s'animant petit à petit.
Le lac de Maine est le résultat de la transformation de prairies alluviales en un lac et un parc de loisirs. Le lac et la saulaie offrent aux oiseaux sédentaires ou migrateurs un lieu de refuge, de nidification et de nourriture.
Cormorans et grèbes huppés sont les premiers à se prêter à l'observation à l'oeil nu, à la jumelle et à la longue vue. Pendant la journée, on va jongler entre ces trois modes d'observation, une gymnastique qui n'est pas évidente, surtout à la jumelle. Par contre, la longue vue offre une observation incroyable.
Héron cendrés, spatules, hérons garde-boeufs avec leur "crête" rousse, bihoreau jeune ou adulte, aigrettes complètent le tableau de nos "proies" dessinées.
Cette journée riche d'observations (avec même un ragondin albinos) se termine par une vue du lac en intégrant les oiseaux observés. Le papier pour croquis n'était pas idéal pour cette réalisation.
Quelques temps plus tard, ce samedi, après un petit et rapide tour à un bric à brac créatif à la guinguette du Héron carré, je me balade sur les sentiers du parc Balzac.
Et là, jolie surprise de pouvoir observer (beaucoup) et croquer (un peu) un héron cendré et une aigrette à l'affût de petits poissons. Comme dans une danse synchronisée, les deux volatiles s'échangeaient régulièrement leur place, l'un amorçant le mouvement, l'autre se déplaçant de concert.